Clôture du mois de mars : le département Genre de l’OLPA réfléchit sur la sécurité de la femme journaliste en période électorale

Dans le cadre des manifestations commémoratives de la journée internationale de la femme et de la clôture du mois de mars, le département Genre de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, a organisé le 30 mars 2017, une journée d’échange à l’intention des femmes journalistes de la ville de Kinshasa. Cette journée a été axée sur le thème : « sécurité de la femme journaliste en période électorale ». Sous la facilitation de Chancelle Nsingi, Secrétaire exécutive adjointe de l’OLPA.

Dans son intervention, Mlle Nsingi a indiqué que le département Genre de l’OLPA a choisi cette année ce thème en perspective de prochaines joutes électorales que le Congo compte organiser dès la fin de cette année conformément à l’Accord politique, global et inclusif du 31 décembre 2016. Durant cette période, les journalistes font souvent face à plusieurs actes de violence liés directement à l’exercice de leur métier. Nathalie-Trésor Mukundi, Chercheure à l’OLPA, a martelé dans son mot de bienvenue, que cette activité tombe à point nommé car intervenant à 24 heures de la clôture du mois de mars, dédié à la femme. Face à l’échec des pourparlers au sein de notre classe politique, jetant un sérieux doute sur l’organisation des élections dans un délai relativement bref et le risque de la montée des tensions politiques, le département Genre de l’OLPA reste persuadé que la sécurité de la femme journaliste constitue une grande préoccupation aujourd’hui et lors des élections prochaines

Femme journaliste face aux tensions politiques
Après la présentation des participantes à la journée d’échange, Nancy Zombo, chef du Département Genre de l’OLPA, a fait un bref aperçu du guide sur la sécurité de la femme journaliste en période électorale. Tout au long de son exposé, elle a appris aux participantes que la femme journaliste joue un rôle important dans la sensibilisation de l’électorat et dans la crédibilité du processus électoral. Plus on s’approche des élections, plus les tensions montent et pire encore les acteurs politiques deviennent de plus en plus sensibles à toute critique touchant directement à leur action politique, a-t-elle prévenu. Elle a invité les participantes à prendre en compte les paramètres sécuritaires dans l’exercice de leur travail. Elle a énuméré quelques règles et obligations que la femme journaliste doit observer pour travailler en sécurité et sans aucune pression. Les participantes se sont scindées en deux groupes de travail. Le premier groupe a travaillé sur « la contribution de la femme journaliste au processus électoral » et le second sur « les précautions sécuritaires à prendre par la femme journaliste en période électorale ». A l’issue de ces travaux, les participantes ont formulé des recommandations suivantes: – les femmes journalistes doivent être à l’écoute des informations et s’informer suffisamment sur le processus électoral ; elles doivent aussi se documenter ; les professionnels des médias de sexe féminin doivent également être à l’écoute des électeurs, s’entretenir avec ces derniers pour rapporter leur préoccupation ; elles sont tenues de traiter chaque information avec neutralité afin de favoriser la culture de la paix ; s’abstenir d’influencer le vote des électeurs ; et savoir se protéger soi-même.

Elles ont également appelé les Chercheures de l’OLPA à maintenir un rythme de travail de proximité avec les femmes journalistes en restant toujours en contact permanent avec l’environnement des journalistes par l’organisation des ateliers et d’autres activités de renforcement des capacités des professionnels des medias.
Dpt Information publique