Sud-Kivu: OLPA stupéfait par l’interpellation d’un journaliste à Bukavu

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime sa stupéfaction après l’interpellation de Moïse Cubaka, journaliste à Radio Télévision Eka, station privée émettant à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Moïse Cubaka a été interpellé, le 3 novembre 2021, près de l’hôtel Delicia dans la commune d’Ibanda, par des personnes se réclamant être agents des services des renseignements militaires. C’était au moment où le journaliste faisait la ronde de la ville pour s’enquérir de la situation après l’incursion d’un groupe des miliciens Mai Mai à Bukavu dans la nuit du 2 au 3 novembre 2021. Il a été conduit au bureau de la 33ème région militaire où il a été entendu sur procès-verbal par un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Lors de son audition, le journaliste a été accusé de collecter des informations sans autorisation préalable des responsables de l’armée.
Il a été placé dans un cachot et privé de liberté durant 2 heures. Une somme d’argent (40.000 Francs congolais, soit 20 dollars américains) qu’il détenait par dévers lui a été confisquée.
De ce qui précède, OLPA condamne cette interpellation injustifiée d’un journaliste en plein exercice de son métier. Il s’agit manifestement d’une atteinte grave à la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Par voie de conséquence, OLPA appelle les autorités du Sud-Kivu à favoriser la liberté d’information durant cette période de turbulence.